il est consécutif à l'augmentation de l'Effet de Serre
Les chercheurs ont désormais des certitudes...
Aux causes naturelles de variabilité du climat décrites dans le chapitre 5 (orbite terrestre, axe de la terre, activité et tâches solaires...), s'ajoutent, depuis le début de l'ère industrielle, les activités humaines qui ont profondément modifié la composition chimique de l’atmosphère.
La figure 10 montre les variations des concentrations atmosphériques du dioxyde de carbone, du méthane et du protoxyde d’azote depuis les 10 000 dernières années, le cartouche inséré dans chaque panneau détaillant l’évolution au cours des deux derniers siècles.
Les teneurs sont exprimées en parties par million en volume (ppmv), c'est à dire le nombre de cm3 du gaz considéré par m3 d'air.
L’origine est vraisemblable dans la mesure où l'augmentation brutale observée coïncide avec le début de l’ère industrielle. Parmi les gaz à effet de serre, le dioxyde de carbone CO2 est celui qui provoque le réchauffement le plus important. De plus, l’analyse du cycle du carbone montre que son action est celle qui dure le plus longtemps. Il est donc naturel de lui porter une attention particulière. Il ne faut toutefois pas négliger les autre gaz, notamment le méthane même si son cycle de vie est plus court. La proportion de CO2 dans l'atmosphère est passée de 270 à 380 ppmv de 1850 à aujourd'hui, alors qu'elle était toujours restée inférieure à 300 ppmv au cours des 400.000 dernières années. Dans l'un des scénarios pris pour base par le GIEC, on s'attend à atteindre 670 ppmv en 2100.
Les émissions de CO2 dues à l'homme et à ses activités "industrielles" croissent à une vitesse qui excède les possibilités d'absorption de la nature (Océan et végétation continentale). La nature ne peut plus suivre... Les deux graphiques ci-après indiquent les variations de la température mondiale moyenne à la surface de la terre (évaluées en degrés centigrades par rapport à la moyenne de la période 1901–1950) :
- mesurées (courbe noire)
- calculées par simulation (courbes rouge et bleue)
dans les deux cas suivants :
- prise en compte les forçages naturels (soleil et volcans) et les forçages anthropiques (origine humaine, gaz à effet de serre, ozone, aérosols) (figure 11-a)
- uniquement les forçages naturels (figure 11-b)
Les lignes grises grises verticales indiquent les évènements volcaniques (qui ne sont pas pris en compte dans les modèles).
Figure 11-a
Figure 11-b
Variation globale moyenne de la température à la surface de la Terre par rapport à la période 1901-1950
L'analyse de ces figures montre un bonne corrélation entre les résultats d'observations et de simulation.
Même si des incertitudes persistent notamment quand à l'évolution dans le temps, on peut avoir maintenant un bon niveau de confiance dans ces résultats.
Il est donc très vraisemblable que le réchauffement global observé durant le dernier demi-siècle soit une conséquence de l'augmentation de l'effet de serre résultant des activités humaines.
La démarche des chercheurs : OBSERVER, COMPRENDRE, PRÉVOIR
Observer la chaîne des causes et des effets - analyser les données pour comprendre puis modéliser les processus - prévoir à partir de modèles et d'hypothèses sur les causes : dans un domaine où la complexité règne, les chercheurs ont réduit progressivement la plage d'erreurs de prévision en rebouclant la chaîne logique à partir des résultats observés: la qualité des prévisions croît avec le temps; elle reste cependant médiocre dans certains domaines (chapitre 11), ce qui n'empêche pas d'avoir des certitudes sur les points qui sont acquis scientifiquement.
Reconstituer le passé, observer le présent, analyser les données observées, modéliser les processus, prévoir le futur (à partir d'hypothèses) sont les mots-clés de la recherche sur le climat.
Voir aussi les FAQs :
Quel est le rôle du CO2 sur l'évolution du climat ?
Comment le carbone agit sur le climat?
Dernière mise à jour Mars 2008