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Après la publication du sixième rapport du Giec

(Temps de lecture: 2 - 3 minutes)
Le GIEC a publié le 9 août 2021 le premier volet de son sixième rapport d’évaluation

Le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) a publié le 9 août 2021 le premier volet de son sixième rapport d’évaluation (AR6 Assessment Report 6) "Changements climatiques : les éléments scientifiques".

Ce rapport, dont la rédaction a débuté en 2017-2018, rassemble les connaissances scientifiques les plus récentes et les plus complètes du système climatique et des changements climatiques. Il apporte plusieurs éléments nouveaux par rapport aux éditions précédentes.

Christophe Cassou, climatologue, directeur de recherche au CNRS et co-auteur du rapport du GIEC, apporte au grand public une vision sur sa réalisation et son contenu (interview, diffusée par France Culture le lundi 9 août) :

  1. De nombreuses observations permettent d'établir, sans équivoque, le rôle dominant des activités humaines dans l' augmentation de la concentration du dioxyde de carbone atmosphérique.
  2. L’évolution déjà entamée des composantes lentes du changement climatique (élévation du niveau de la mer, calottes polaires et glaciers) est irréversible.
  3. Les réactions du système climatique aux perturbations sont plus rapides qu’on ne le pensait auparavant, en raison d’une plus faible inertie de ce système.
  4. Le nombre de lieux et de saisons concernées par le risque d’occurrence d'événements extrêmes : canicules plus longues et plus intenses, augmente.
  5. L’approche par région est essentielle : le rapport décline les effets du changement climatique à l’échelle globale, mais aussi, grâce aux progrès des connaissances, aux échelles régionales. L’Arctique et la zone Europe - Méditerranée sont désignées comme des régions phares ou "sentinelles" .
  6. Les puits naturels de carbone (océan et végétation terrestre) deviendront de moins en moins efficaces.
  7. Des événements à faible probabilité mais à haut risque sont identifiés : le ralentissement de la circulation océanique méridienne de l'Atlantique, ainsi que le risque d' aridité en Europe et en Méditerranée, en font partie.
  8. Le méthane rejoint le gaz carbonique sur la liste des efforts à accomplir pour réduire rapidement nos émissions.

Publié dans un contexte de vagues de chaleur intenses (Canada), d’inondations catastrophiques (Allemagne, Belgique, Chine) et d’incendies dévastateurs (Grèce, Californie, Turquie), ce rapport analyse les conséquences de l’évolution des gaz à effet de serre selon cinq scénarios socio-économiques : seuls des comportements très économes en gaz carbonique permettraient de limiter la hausse de la température moyenne globale en deça de 2°C. Ce qui a conduit notre collègue Jean Jouzel à appeler à une prise de conscience :

" Chaque euro doit être utilisé au regard de son impact pour limiter les risques périlleux pour les jeunes. Toute la finance doit se mettre au service de la cause climatique. Les lois doivent être écrites avec ce seul objectif."

 

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