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Vers une législation pour la protection des océans dans les eaux internationales

(Temps de lecture: 1 - 2 minutes)

Une conférence intergouvernementale initiée en avril 2018 à New York est en cours

, dont l’objectif est d’élaborer un instrument juridiquement contraignant se rapportant à la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer et portant sur la préservation et l’utilisation durable de la biodiversité marine des zones ne relevant pas des juridictions nationales. Elle s’est déjà réunie à quatre reprises. La cinquième session de cette conférence se tient du 15 au 26 août 2022 à New York. Un accord sera recherché pour une réglementation de la pêche en haute mer et de l’exploitation des ressources minérales des grands fonds, ainsi que pour la création d’aires marines protégées. Les ressources océaniques et la biodiversité sont en effet menacées par la surpêche, et par la pollution. Parmi les services rendus par la vie océanique, il en est souvent cité deux dont la détérioration mettrait en péril la qualité de l’atmosphère terrestre : le plancton absorberait environ un quart des émissions anthropiques de gaz carbonique, et fournirait la moitié de l’oxygène que nous respirons. Ces deux affirmations sont fausses :

  • Les océans absorbent en effet un quart environ des rejets de gaz carbonique, mais cette absorption est essentiellement due à la solubilité de ce gaz dans l’eau de mer. Le cycle du carbone mis en jeu par la vie marine reste pratiquement inchangé et le bilan des échanges qu’il met en jeu avec l’atmosphère est pratiquement nul (Le plancton contribue-t-il à absorber le surplus de gaz carbonique émis dans l'atmosphère par les activités humaines?).
  • Si la photosynthèse marine produit bien autant d’oxygène que la végétation terrestre, cet oxygène reste dans l’océan où il est indispensable pour la respiration des bactéries qui recyclent la matière vivante issue de la photosynthèse en sels nutritifs indispensables pour que le cycle de la matière vivante se perpétue(Une diminution de la concentration en oxygène de l'atmosphère est elle à craindre?). La quantité d’oxygène mise en jeu par la photosynthèse marine et terrestre est d’ailleurs très petite par rapport au contenu en oxygène de l’atmosphère, qui s’est constitué à l’ère primaire et est resté pratiquement stable par la suite.

Il serait bon de ne plus diffuser ces contre-vérités : les arguments solides pour prendre des mesures de protection de la biodiversité marine ne manquent pas.

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